Le vendredi 18 juin 2021, le Conseil de la Culture, de l’Éducation et de l’Environnement de Mayotte (CCEEM) a accueilli une délégation du Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (SPIP) de la Réunion et de Mayotte. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en place de l’Observatoire des violences à Mayotte (OVM), notamment ses travaux déjà réalisés ou à venir, mais également des pistes de collaboration entre les deux structures.

Étaient présent :

  • Le Directeur adjoint de Spip Mayotte, Monsieur CATHERINE Philippe; 
  • L’éducateur, Monsieur SERRALIAS Jean-François ;
  • Le sociologue, Monsieur COMBO Combo Abdallah ;
  • Le médiateur des faits religieux doctorant en anthropologie Monsieur SOPHIEN Horri ;
  • Le Coprésident de la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE) Monsieur ATTOUMANI Saïd Haïdar ;
  • Le DGA Pôle Solidarité du Département de Mayotte Monsieur SAID HAMIDOUNI Mohamed ; 
  • La Coprésidente de la FCPE Madame ASSANI Zalifa ; 
  • Le psychologue de la Mission de lutte contre les radicalisations violentes, Madame VIMDVOGHEL Mathilde ;
  • Le Vice-président du CCEEM Monsieur Bacar ACHIRAf ;
  • Le Rapporteur de l’Observatoire des violences à Mayotte, Monsieur ALI SAID Attoumani.

Les échanges ont tourné autour de plusieurs enjeux : 

  1. Comprendre le développement des phénomènes des violences sur le territoire
  2. Disposer des données exploitables (cartographie des flux des jeunes, des points chauds, des habitats précaires…)
  3. Identifier les différents types de violences (Violences subi, violences, corporelles, violences institutionnelles, violences issue de la radicalisation religieuse…etc.)
  4. Identifier les zones sensibles
  5. Faire cohabiter des institutions locales (systèmes administratifs français, système cadial..)
  6. Faire de l’inclusion des jeunes dans la société mahoraise
  7. Comprendre le passage à l’acte jusqu’à l’irréparable.

Quelques témoignages :

A Chiconi une organisation villageoise composée des mamans a été mise en place pour identifier les actes des jeunes délinquants. Les jeunes qui sèment les troubles dans le village sont identifiés et connus. Plusieurs actes de vandalismes ou de caillassages ont pu être avortés aux abords du lycée de Kahani grâce aux efforts et à la coordination de l’organisation villageoise.

Un sociologue vivant à Miréréni :

Une affaire banale impliquant plusieurs jeunes issues de différents villages a dégénéré en une guérilla. Les villageois ont cautionné la montée de la violence sous prétexte de défense de l’honneur de leurs villages. La solidarité partisane a fortement contribué aux actes malveillants commis, notamment par des contributions financières à l’effort collectif contre le village de Combani.

Attentes des travaux et des collaborateurs dans le cadre de l’OVM

  • Lever les point de blocage de la collaboration  entre les services du Départements et ceux de l’Etat en matière de lutte contre les violences
  • Encourager et simplifier les échanges et le dialogues entre les services et les différents acteurs
  • Mettre en place une méthodologie de travail pour la collecte de donnée quantitative et qualitative
  • Analyser et Interpréter cette donnée pour la mettre à disposition de tous les acteurs du territoire
  • Cartographier les zones et les points sensibles du territoire (habitations, écoles, arrêt de bus…) et proposer des pistes d’actions curatives
  • Mettre en place et formation sur des logiciels d’interprétation de la donnée
  • Donner à l’OVM une existence légale et réglementaire.

Une étude à suivre de près……… 

Communication CCEEM

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