Le travail de préparation de ces EGM OM ayant impliqué tous les acteurs intervenant dans ce champ à Mayotte aura permis une coordination réussie entre les membres de la délégation et leur participation active à tous les ateliers et conférences prévus. La délégation fut composée de représentants du  CUFR, Rectorat, Département (direction de la Culture), CCEEM, association SHIME, avec la participation du Délégué de Mayotte à la Réunion.

Pour rappel, à l’occasion de la 1ère édition des Etats généraux du multilinguisme dans les Outre-mer organisés en décembre 2011 en Guyane, Mayotte avait versé une contribution répondant aux objectifs alors poursuivis. Notamment, il s’agissait pour chaque territoire d’explorer les voies et les modalités d’organisation de la coexistence du français et des langues d’outre-mer ; de concilier la nécessaire maîtrise du français avec la non moins nécessaire prise en compte des langues parlées sur le territoire.

Lors de cette 2ème édition des EGM OM, Mayotte a pu faire état d’évolutions importantes. Il s’agit principalement de la reconnaissance des langues mahoraises comme patrimoine de France et la possibilité de leur apprentissage dans les établissements scolaires. Beaucoup reste encore à faire pour mettre fin à la compétition installée et encore persistante dans les esprits entre la langue française et les langues locales, et les ériger en complémentarité. 

A la suite des échanges lors de ces derniers EGM OM, la délégation de Mayotte a identifié certaines actions prioritaires à mener localement, pour faire avancer la question de l’enseignement des langues de Mayotte, notamment : 

  • Organiser les modalités de mise en œuvre et suivi des conclusions des EGM OM 2021 dès leur diffusion
  • Recenser les ressources disponibles localement et dans la région pour faire avancer le volet enseignement et apprentissage des langues de Mayotte (grammaire, lexique, livres, éditions de méthode…)
  • Arrêter une stratégie et un calendrier pour élaborer la norme afin de permettre la lecture et l’écriture du shimaore et du kibushi (dictionnaire…)
  • Réaliser une étude sur les usages linguistiques de la population afin d’élaborer une stratégie adaptée pour la sauvegarde des langues locales
  • Réfléchir aux moyens de communication et diffusion des travaux des EGM (ex. colloque) en direction de la population dès réception du compte rendu officiel des EGM

Communication CCEEM

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